Depuis 1980, la crypte accueille un dépôt d’art sacré, extension du trésor d’Arras. A ce titre, il rassemble principalement des pièces d’orfèvrerie et des sculptures provenant des paroisses de Boulogne et de communes environnantes.

Deux pièces majeures se distinguent dans la collection d’orfèvrerie : le reliquaire du Saint Sang attribué à l’orfèvre parisien Guillaume Julien et peut-être offert par Philippe le Bel en 1308, et l’ostensoir exécuté en 1667 par l’orfèvre anversois Thomas Lissau.

La majorité des autres objets appartient au 19e siècle quand l’orfèvrerie religieuse connaît un essor considérable, porté par des besoins immenses et favorisé par la mécanisation des techniques.

Les objets du culte restent signés par les grands orfèvres du temps tels Poussielgue-Rusand ou Froment-Meurice, mais sont pour la plupart des modèles récurrents vendus sur catalogue.

Reliquaire du Saint-Sang, 14e siècle

(Reliquaire du Saint-Sang, 14ème siècle)

Cette pièce-maîtresse du trésor d’art sacré est attribué à Guillaume Julien, orfèvre de Philippe le Bel qui l’aurait offert à Notre-Dame à l’occasion du mariage de sa fille, Isabelle de France avec Edouard II d’Angleterre, célébré à Boulogne en 1308.

Ce chef-d’œuvre d’orfèvrerie en émail de plique est un boitier circulaire de 7.5 cm de diamètre dont la face émaillée est percée d’un oculus  qui jadis laissait apercevoir la relique du Sang du Christ, envoyée de Jérusalem par Godefroy de Bouillon en 1100.

Quand en 1791 le mobilier de ND est inventorié, mis sous séquestre et dispersé, le reliquaire est soustrait par un charitable paroissien ; il ne sera restitué qu’en 1836, privé des deux anges en vermeil qui le supportaient et qui ont définitivement disparu.

Ostensoir de Thomas Lissau, 1667

(Ostensoir de l'orfèvre Thomas Lissau, 1667)

Cette imposante pièce baroque au décor foisonnant témoigne de la maîtrise des orfèvres anversois du 17e siècle, parmi lesquels Thomas Lissau, auteur de cet ostensoir.

La nature et la « monumentalité » de l’objet correspondent au développement du culte de l’adoration de l’Hostie né dans le courant de la Contre-Réforme. La représentation du groupe de la Visitation sur le pied renseigne sur l’origine de l’ostensoir, offert par la famille anglaise qui avait financé l’église boulonnaise dédiée à Saint-François-de-Sales, l’un des fondateurs de cet ordre religieux au 17e siècle.

Calice Poussièlgue-Rusand,1850

Avec le ciboire qui l’accompagne, ce calice est le fruit du don d’une paroissienne.

(Calice Poussièlgue-Rusand, 1850) 

Témoin de son temps, cette pièce d’orfèvrerie est un modèle récurrent proposé sur catalogue par les ateliers Poussièlgue-Rusand qui comptent parmi les plus grands pourvoyeurs de mobilier liturgique au 19e siècle et au-delà. Cette particularité propre à l’époque n’enlève rien à la maîtrise des orfèvres qui marquent leur production.

Le choix de l’esthétique néogothique est également conforme à ce temps avide de références médiévales.

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